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Manon Stragier a eu sa chance avec les Yellow Tigers et a concrétisé

Manon Stragier a eu sa chance avec les Yellow Tigers et a concrétisé

Général

mer., 25 oct. 2023

Pour Manon Stragier, l’été s’est révélé différent de ce à quoi elle s’attendait. Suite à la blessure de Britt Herbots, elle a eu sa chance dans le six de départ des Yellow Tigers.

Après le tournoi de qualification olympique, Stragier avait des sentiments mitigés. « Nous avions espéré 4 victoires sur 7 matches, mais nous sommes rentrés avec 2 sur 7. Le dernier match contre la Turquie en particulier n'a pas été bon du tout. Mais les Turques ont également montré pourquoi elles sont numéro un mondiales, sont devenues championnes d'Europe et se sont qualifiées pour Paris. »

 

« Le match d'ouverture contre la Bulgarie a par exemple été bon. Là, nous avons montré que nous pouvons rivaliser avec les meilleurs pays. Les Bulgares ont terminé septièmes aux Championnats d'Europe après avoir également participé à la Volley Nations League. Cela en dit long.

 

Au début de l'été, Manon Stragier jouait principalement en tant que super remplaçante. Elle rentrait à chaque fois sur le terrain pour son bon service, mais en raison de la blessure aux abdominaux de Britt Herbots, elle a changé de place. « Le premier match où j'ai pu commencer au Championnat d'Europe, c’était contre la Serbie. J'ai dû trouver mes marques et m'adapter au niveau. Ensuite, j’avais le sentiment de bien rentrer dans le jeu et j’ai donc fait un pas en avant.

 

« Je sais bien que si Britt Herbots et Céline Van Gestel sont en forme, elles joueront toujours. Herbots est tout simplement la meilleure joueuse de notre équipe. C'était donc dommage de devoir nous passer d’elle pour ces matches importants. Van Gestel est primordiale pour la réception et la stabilité défensive de notre équipe. Elle est notre capitaine et son rôle est très important. Je connais mes propres qualités et défauts. Une fois sur le terrain, je ferai tout ce que je peux pour aider l’équipe. Mais il n'y a que deux joueuses sur le coin qui peuvent débuter et je connais ma fonction dans cette équipe. »

 

1999

Manon Stragier est de la même année que Britt Herbots et Silke Van Avermaet. Elles n’ont que 24 ans, mais elles sont dans le circuit depuis un sacré bout temps. « Nous nous connaissons depuis très longtemps. On se dit parfois que c'est vraiment fou depuis combien de temps on se côtoie. Cela crée un lien. Nous avons sacrifié beaucoup de choses pour ce sport et on s’est donné à fond ensemble. Nous avons également réalisé de belles performances avec les sélections de jeunes. Notre génération a remporté le bronze aux Championnats d'Europe à Plovdiv.

 

« Ce tournoi-là, Britt et moi avons joué dans la même équipe : elle était attaquante, moi attaquante gauche. A l’époque, elle était déjà une joueuse de premier plan offensivement parlant. Mais en Italie, elle résiste également au niveau de la réception et s'est encore développée. »

 

Après la période avec l'équipe nationale, la compétition arrive rapidement. « Il n'y a en fait eu que deux jours de préparation pour la Super Coupe, donc nous ne pouvons pas encore nous mettre trop de pression. Nous devons grandir en équipe. Les filles qui s’entraînent en Belgique depuis la mi-août étaient aussi parfois dans le flou. Elles ont principalement travaillé individuellement et sont heureuses que le reste de l'équipe se joigne à elles pour pouvoir se donner à fond. Quoi qu'il en soit, une préparation bâclée est désormais chose commune au sein d’Asterix suite aux nombreuses joueuses internationales. »

 

Rêver de la coupe

Stragier a également un autre rôle chez Asterix. « Je n'ai pas encore beaucoup d'expérience chez les Yellow Tigers, mais j'en ai dans la compétition belge. J'espère que je pourrai rapidement mettre en pratique les leçons que j'ai apprises cet été. Heureusement, il y aura bien vite des automatismes avec Charlotte Krenicky, Anna Koulberg et Noor Debouck. J’ai pu m’entraîner avec ces filles tout l’été.

 

« Nous visons – comme toujours – le titre et la coupe. Nous aimerions particulièrement disputer cette finale de coupe chaque année, car étant donné le grand nombre de spectateurs, c'est vraiment un rêve d'être sur le terrain. Ce ne sera pas facile, car si nous voulons aller au Sportpaleis, nous devons d'abord battre Ottignies, Oudegem et Roulers. Ce sera une sacrée tâche, mais c'est notre ambition. Nous voulons également réussir les qualifications pour la Ligue des champions, mais elles arrivent bientôt et sans beaucoup de préparation, ce ne sera pas chose facile. »

 

Maintenant que Stragier a goûté au plus haut niveau à Tokyo, peut-être souhaite-t-elle franchir un cap ? « Cela fait un moment que je m'entraîne avec le noyau, mais je ne savais pas si j'allais réussir en tant que joueuse titulaire. Je n'avais jamais vraiment goûté au niveau international. Jusqu'à maintenant. Et j'ai aimé ça. J’ai pu faire ma part et je n’ai pas été laissée de côté. Cela m'a fait réfléchir. Maintenant, je me focalise entièrement sur Asterix, mais si je peux confirmer cette saison, il y aura peut-être des opportunités après cette année. »

 

Texte : Vincent Libin