Pour l'icône de Roulers Stijn Dejonckheere , c'était aussi sa toute dernière performance pour son club de cœur. « Nous ne sommes pas rentrés par la grande porte, mais je suis content d'avoir vécu cette finale. » Maaseik a gagné après cinq matchs, dont quatre tie-break, sans qu'aucun finaliste ne puisse profiter de l'avantage de jouer à domicile.
« Bien sûr, on veut gagner chaque match, mais on veut aussi combattre. Et cette finale pour le titre avait vraiment TOUT pour plaire. Je préfère jouer de tels matchs en allant jusqu’au bout plutôt que de gagner à moitié. Nous étions les favoris pour le titre et avons également commencé le ‘best-of-five’ avec l'avantage de jouer à domicile. Il en a cependant fallu de peu. »
Aucune des deux équipes n'a pu gagner un match à domicile dans cette série. Est-ce que cela pourrait aussi être décisif cette année ? « Cela dépend d'un joueur à l'autre. Certains joueurs se sentent si forts dans leur propre salle qu'ils deviennent parfois un peu trop confiants, ce qui les amène à faire des erreurs. Je ne pense pas que ce soit à cause de la pression, au contraire. Lorsqu’on peut avoir un avantage dans la salle de son adversaire, on joue automatiquement avec plus d’envie et la motivation est également boostée. Cela vient donc plus de la confiance que de la pression. »
Colonne vertébrale
Tout comme en 2019, Roulers est de nouveau l’équipe favorite aux yeux du monde extérieur : aucune défaite dans la compétition régulière et presqu’un succès en Coupe d'Europe. « J'ai vu pas mal de rencontres et j'ai apprécié cette équipe. D'Hulst distribue et Kukartsev règne. Nous avons débuté avec cette équipe en 2012 et les fondations tiennent toujours debout. Comme Roulers peut s'appuyer sur cette colonne vertébrale, l’équipe continue à avoir du succès. Bien sûr, cette hégémonie touche progressivement à sa fin avec des joueurs comme Coolman, Verhanneman et D'Hulst qui y étaient déjà à l'époque, mais qui ne joueront plus dans dix ans. Ce sera un sérieux défi de garder un groupe de la même qualité à plus long terme. »
La CEV Cup a été un succès, mais malgré la perspective d'un trophée, l'équipe de Flandre occidentale s'est contentée de l'argent. Cela peut avoir un impact sur un nouveau combat pour le titre. « Bien que je pense qu'un athlète de haut niveau peut utiliser chaque expérience à son avantage. Grâce au mental, on peut rendre n'importe quelle situation positive. Tout comme la polémique entourant le duel contre Maaseik, deux jours après la finale, s'est avérée être une motivation supplémentaire pour réaliser une bonne performance.
« Mais je n’attends pas de victoire facile. En soutenant Roulers, je donne 51% de chances à mon équipe, mais une finale reste une finale. On ne cherche pas la meilleure équipe de la saison, mais l'équipe qui sera la meilleure ces deux dernières semaines. Si on n'est pas au top lors de cette période, collectivement ou individuellement, cela peut avoir de graves conséquences. Car soyez assuré que Maaseik ne donnera pas de cadeaux. Mais si Roulers se rapproche du niveau atteint à Modène, ce sera difficile pour les Limbourgeois. »
Désintox
Les équipes de Maaseik et Roulers se sont déjà rencontrées deux fois dans la compétition régulière, deux fois en demi-finale de la Coupe de Belgique, deux fois en quart de finale de la CEV Cup, deux fois en post-compétition et maintenant 3 à 5 fois en finale. On dirait qu'elles se connaissent sur le bout des doigts. « C'est vrai. Mais grâce au scouting, tout le monde se connaît toujours bien. Cela pourrait bien devenir un jeu de poker tactique. À chaque partie, on apprend quelque chose de nouveau et on essaie de nouvelles choses. Ces petites choses n’engendrent parfois que quelques points par set, mais elles font toute la différence lorsque c’est équilibré. L'entraîneur Steven Vanmedegael continuera à chercher des modèles et des solutions dans chaque duel. Tout sera fait sur et en dehors du terrain pour remporter un nouveau titre.
« Je me souviens d'une finale pour le titre contre Maaseik avec Emile Rousseaux lors de laquelle il a découvert un certain schéma que nous pouvions exploiter. Comme Maaseik n'arrivait pas à maîtriser cela, nous pouvions continuer à viser la même rotation avec une mission très concrète. Cet exploit nous a finalement valu le championnat. »
Na de finale in 2019 stopte Dejonckheere met volleybal op het hoogste niveau. “Sinds kort helemaal zelfs omdat mijn lichaam niet meer meewil. Het is een verslaving waarvan je moet afkicken. Ik zit nog in de ontkenningsfase, maar blijf wel op de achtergrond meedraaien. Elke match pikt het minder hard dat ik niet tussen de lijnen sta. Maar bij zo’n Europese finale doet het weer iets meer pijn en zou ik liever gespeeld hebben. Wie niet, hè? Och, ik ben tevreden met mijn carrière en wat ik eruit haalde. Ik blijf de club helpen waar ik kan en hoop vooral dat het volleybal uiteindelijk wint.”
Texte : Vincent Libin
Foto: Bart Vandenbroucke