Les classements établis fin 2022 n’ont pas désigné le club de Roulers comme l’équipe de l'année alors qu’il le méritait peut-être. Après que l’équipe de Flandre occidentale ait remporté de manière convaincante la finale du titre l'année dernière, ils ont continué sur la même lancée cette saison. Aucune défaite en tant que leader de la compétition pour arriver assez facilement en finale de la coupe. L'artisan de ce succès s’appelle Steven Vanmedegael, ayant succédé en 2018 à Emile Rousseaux, cet autre coach couronné de succès de Roulers, après avoir été à ses côtés en tant qu'adjoint pendant cinq ans.
« En tant qu'entraîneur, je ne peux qu'être satisfait après les récents résultats », acquiesce Vanmedegael . « Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous n'avons pas raté notre début du championnat. Tout cela peut sembler facile, mais ce n'est pas le cas. Chaque joueur dispose bien sûr d’une qualité de base, mais nous demandons aux joueurs de dépasser leurs limites et ils le font. Cette « grinta » constitue surtout la plus grande valeur ajoutée de cette équipe. Tout le monde veut toujours gagner et cette envie rapporte des points. » grinta is de grootste meerwaarde van dit team. Iedereen wíl altijd winnen en die gretigheid levert punten op.”
Ligue des Champions ou Coupe CEV ?
« Nous sommes bien sûr actifs sur plusieurs fronts, ce qui signifie que chacun a droit à sa chance. De cette façon, chacun a la possibilité de se montrer quand il le peut et de se reposer quand il le faut. Comme tout le monde travaille constamment, il y a un désir de performance dans l'équipe et tout le monde reste à l’affût. Cela signifie aussi qu'il doit y avoir une équipe équilibrée au sein de laquelle il n'y a pas de trop grandes différences en cas de changement. C'est aussi la raison pour laquelle nous n’engageons jamais un joueur pour un an, mais optons toujours pour des contrats de plusieurs années. C’est pourquoi, nous devons bien analyser les choses et faire en sorte qu’il y ait plusieurs options par position.
Au niveau européen, cela se passe également bien. Pour l'instant, Roulers est à la deuxième place du groupe C de la Ligue des Champions, derrière l’excellente équipe italienne de Civitanova. Le dernier match se jouera à Civitanova le mercredi 25 janvier ; un déplacement difficile. « Ce ne sera certainement pas facile, mais ce ne l'était pas non plus contre eux à domicile. Et pourtant, nous avons presque obtenu un cinquième set. C'était aussi difficile à Tours, mais nous y avons quand même gagné. Étant donné que les Italiens sont déjà qualifiés et joueront un match de haut niveau dans leur propre pays le week-end avant et après notre match, il y a des chances qu'ils changent d’approche et que des opportunités se s’offrent à nous. Bien sûr, nous voulons continuer en Ligue des champions, mais heureusement, il y a aussi la Coupe CEV en guise de sécurité. Cela permet aussi d’aborder les choses avec une certaine tranquillité d'esprit.
Aller plus loin en Ligue des Champions serait une performance extraordinaire. Seules les huit meilleures équipes d'Europe accèdent à la phase à élimination directe et ce n'est en aucun cas quelque chose d’évident parmi les équipes italiennes et polonaises superpuissantes du moment. Dans ces pays, le volleyball est un peu plus important et les budgets sont en conséquence. Et pourtant, notre champion national est en lice pour réaliser une performance exceptionnelle jusqu'à la dernière journée, chose qui ne suscite souvent que peu d'intérêt dans notre pays. « Est-ce qu’il faut absolument passer ? Non. Mais ce serait un exploit incroyable, surtout dans ce groupe. Cela nous donnerait certainement un boost coup de pouce. Il est vrai que cette opportunité n’est pas vraiment mise en avant dans notre propre pays, mais cela nous importe peu. Qu'il y ait beaucoup ou peu d'attention, nous n'allons pas jouer différemment. Nous voulons vraiment nous classer. C'est quelque chose qui n'arrive pas souvent. »
« Pour que cela se produise plus souvent, notre compétition devrait subir une mise à niveau. Ceci est possible en jouant toujours dans des salles combles sur un terrain professionnel. Aujourd’hui, nous jouons souvent dans de petites salles de sport avec des lignes désordonnées par terre. De cette façon, les joueurs et le public ne vivent pas pleinement l’expérience. Il faudrait aussi limiter le nombre de discussions. Nous disposons d’un système pour clarifier les situations controversées, mais nous ne l'utilisons pas assez. Le challenge vidéo offre de la crédibilité, surtout lorsque le jeu va de plus en plus vite et que l'œil humain ne peut pas tout enregistrer à temps. Nous avons besoin d'un volleyball honnête dans de bonnes conditions avec l’ambiance qu’il faut. »
Du pain sur la planche
Fin 2022, on a annoncé la nomination de Vanmedegael comme entraîneur national. L'ambitieux entraîneur originaire du Brabant a cherché et trouvé un nouveau défi en Slovaquie. « La compétition dure environ sept mois chez nous. Cela signifie que je passe six mois à faire ce que j'aime faire et les six autres mois je me tourne les pouces à la maison. Étant donné que j’aime que les choses bougent, je cherchais une équipe nationale sur laquelle me concentrer pendant cette période creuse. Il y a eu des contacts antérieurs avec la Lettonie et l'Australie, mais ces négociations n'ont jamais abouti. Pour moi, c'est l'étape parfaite dans ma carrière afin de développer davantage mes qualités. La fédération slovaque m'a choisi en raison de mes antécédents en matière de formation des jeunes, mais aussi parce qu'à mon âge, j'ai déjà acquis beaucoup d'expérience au sein d'une équipe de haut niveau en Europe. »
« Je fais désormais partie d’une organisation professionnelle qui me donne un an pour m’adapter. Il y a la ‘European Golden League’, mais il y a aussi des projets avec les U22 pour mieux comprendre le potentiel des joueurs. L'objectif principal est bien sûr la qualification pour le Championnat d'Europe à l'été 2024, mais j'ai déjà le sentiment que ce groupe peut aller plus loin. Nous voulons intégrer au plus vite une structure de base et notre propre stratégie de jeu pour nous profiler avec une bonne attitude. »
En tant qu'entraîneur national d'un autre pays, on a naturellement aussi un autre vivier de joueurs à disposition lorsqu’on est à la recherche d’un talent en devenir. « Notre politique de transfert est axé sur le fait d’attirer et de former surtout des talents belges, mais si un profil intéressant se présente en Slovaquie, nous en tiendrons certainement compte. Pour le moment, il est encore trop tôt dans la saison pour concrétiser cela et je ne connais pas encore tous ceux qui sont éligibles pour l'équipe nationale slovaque. Les deux tâches sont programmées pour les mois à venir, ainsi que quelques rendez-vous importants en Europe, en coupe et en compétition. Il y a beaucoup à faire, mais il est logique que les deux missions soient imbriquées. Cela permet de combler les moments libres durant les deux périodes. Grâce aux outils technologiques actuels, comme la visioconférence ou une base de données avec recrutement, il est facile de travailler n'importe où. Il ne faut pas avoir peur que je délaisse une des deux activités, car je ne suis pas comme ça », conclut Vanmedegael .
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Ligue Hommes
ven., 20 janv. 2023
Steven Vanmedegael n'a que 36 ans, mais cela fait déjà la cinquième saison qu’il est à la tête du grand club de Roulers. Il a remporté trois coupes et deux titres et cette saison, il est en bonne voie pour décrocher quelques récompenses supplémentaires. Et cela suscite aussi l’intérêt des clubs étrangers.